Quatrième de couverture:
Ils sont morts à quelques semaines d’intervalle : d’abord le père, puis la vieille tante de celui-ci, enfin le grand-père maternel. Mais cette série funèbre semble n’avoir fait qu’un seul disparu : le narrateur, dont le vide occupe le centre du récit. C’est à la périphérie et à partir d’infimes indices (un dentier, quelques photos, une image pieuse) que se constitue peu à peu une histoire, qui finira par atteindre, par strates successives, l’horizon de l’Histoire majuscule avec sa Grande Guerre, berceau de tous les mystères.
Les Champs d’honneur constitue le premier volet d’une suite romanesque qui se poursuit par Des hommes illustres(sur la figure du père), Le Monde à peu près (sur le deuil du père) et Pour vos cadeaux (portrait de la mère), et qui se clôt avec Sur la scène comme au ciel (la cérémonie des adieux), l’ensemble composant une sorte de livre des origines.
Mon avis:
Il vous faudra peut-être attendre de dépasser les dix premières pages pour entrer dans l’écriture poétique de Jean Rouaud. Il faudra vous laisser le temps d’ingurgiter ses premiers mots racontant la pluie en Loire-Inférieure lorsqu’il était gamin. Après ça, sûrement, vous commencerez à apprivoiser les portraits des disparus. Il y aura d’abord Joseph, puis Marie et Alphonse. Comme avant, il y avait eu l’autre Joseph, Emile, Eulalie et aussi Aline et Pierre. Vous découvrirez leurs joies, leurs peines lorsqu’ils étaient vivants et le vide qu’ils ont laissé une fois parti. Vous verrez quels objets les maintiennent encore un peu dans le monde des vivants. Vous vous amuserez d’ailleurs de ces petites anecdotes en apparence pas très importantes. De petits événements qui font exister les petites gens. Et puis, il y aura les événements plus grands : les guerres. Alors, pas d’intrigue pour ce court roman, mais vous constaterez que les pages s’enchaînent docilement et sans doute serez-vous triste de quitter ces personnages de la vie ordinaire. Ont-ils réellement existé ou tout a été inventé ? Je vous laisse le découvrir si cela vous intéresse…
Voici comment j’ai vécu ma première découverte de Jean Rouaud. Peut-être en sera-t-il de même pour vous ou peut-être que non, mais j’espère vous avoir donné (un peu) envie.
Ma note: 4/5
« De fait, on ne reconnaissait plus le grenier. Si l’on considère que l’ordre n’est qu’une variation algorithmique subjective du désordre, alors on peut dire du grenier ordonné selon grand-père que c’était la même chose qu’avant mais dans le désordre, c’est-à-dire qu’au chaos il avait substitué un autre chaos, avec cette différence pour nous que celui-là ne nous était pas familier. »
Je ne connaissais pas… Merci pour le découverte!
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Je n’en avais jamais entendu parler avant non plus et ce fut très chouette !
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Quel plaisir de voir ce livre ici!
Je l’ai lu alors que j’étais en secondaire et notre professeur de français était tellement passionné par ce livre qu’il nous a transmis sa passion.
Comme toi, les premières pages ont été ardues et puis le charme opère et qu’est-ce que c’est beau. Une de mes plus belles lectures.
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C’est aussi grâce à mes études que je l’ai découvert, sinon je pense que je ne m’y serais jamais arrêter et quel dommage !
Merci d’avoir partagé ce souvenir 🙂
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Effectivement, ta chronique donne envie, merci 🙂
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Merci ! Ma mission est accomplie alors 😉
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Je ne l’ai jamais lu mais je le ferai. Passe une belle journée!
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Ce commentaire me fait très plaisir, je suis curieuse d’avoir d’autres avis sur ce livre !
Belle journée à toi aussi !
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Rien dans ce livre ne me donne envie, le titre, la couverture, la quatrième de couverture… mais je lis ton avis et là je me dis que sous les apparences on passe sûrement à côté de quelques petites perles parfois ! Je me le note 🙂
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J’ai appris dans mes cours qu’au départ, le titre de ce livre était Loire-Inférieure, mais il a été changé par l’éditeur, je ne sais pas si c’est mieux ou non… En tout cas, comme toi, je n’étais pas du tout attirée par ce roman, les premières pages ont été indigestes. Puis, on se familiarise avec l’écriture particulière de Jean Rouaud, on entre dans cette famille qui n’est pas plus extraordinaire que celle de ses voisins et comme le dit un commentaire un peu plus haut: le charme opère !
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Joli billet 🙂 Je viens de me rendre compte que j’ai ce bouquin dans ma PAL ! Peut-être une prochaine lecture…
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Ah cool ! Tu me diras 😉
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je garde un mauvais souvenir de ce livre que j’avais lu à sa sortie, j’étais jeune ado, et je m’ennuyais à mourir… avec un peu de recul, je changerais peut-être d’avis ! 🙂
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En effet, on peut vite s’ennuyer si on est amateur d’action ! De mon côté, c’est le caractère lent et anecdotique qui m’a plu dans ce bouquin, peut-être que lorsqu’on est ado on est moins sensible à cela ?
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Ta critique m’intrigue mais je t’avoue que le thème ne me tente pas trop en ce moment…
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Inutile de se forcer à lire un livre, nos impressions varient tellement en fonction du moment de la lecture !
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Je ne connaissais pas du tout… Tu as attisé ma curiosité, je note ! 🙂
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Chouette ! J’espère qu’il te plaira !
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